En octobre 2006, le Muséoparc Vanier inaugure sa première exposition permanente qui couvre 400 ans d’histoire, de l’époque des Premières Nations jusqu’aux enjeux actuels, en passant par les explorateurs français, les voyageurs de la traite des fourrures et les nombreuses institutions d’enseignement que les religieux et religieuses ont établi à Vanier. Cette première exposition a cédé la place à une nouvelle version qui cible plus précisément l’histoire de Vanier depuis le milieu du 19e siècle jusqu’à nos jours. On y aborde des sujets comme l’arrivée des premiers colons, la vie économique, la politique et la défense de la francophonie. Des expositions temporaires abordent aussi des thèmes comme la francophonie ontarienne d’hier à aujourd’hui, ou la communauté francophone de la ville d’Ottawa.
Le Muséoparc propose également quatre circuits urbains qui permettent de découvrir le patrimoine et les principaux lieux de mémoire de Vanier. Le circuit du parc Richelieu permet d’explorer ce vaste terrain qui appartenait autrefois à la Société des Pères Blancs d’Afrique et qui abrite aujourd’hui une érablière en milieu urbain. Le circuit de l’avenue Beechwood où se trouve l’église Saint-Charles construite en 1908, dont l’établissement de la paroisse a grandement favorisé l’enracinement des francophones à Vanier. C’est d’ailleurs dans le presbytère de cette église qu’est né l’Ordre des Commandeurs de Jacques-Cartier. Le circuit du chemin de Montréal, le cœur économique et historique du quartier, du pont Cummings jusqu’au cimetière Notre-Dame. Et finalement le circuit de l’avenue McArthur, qui explore les anciennes terres de la famille McArthur, parmi les premiers pionniers de la région.
En plus des causeries publiques et des ateliers du Club Créactivité qui sont destinés aux enfants, l’activité des déjeuners d’Eastview – l’ancien nom de Vanier – est d’un grand intérêt. Une fois par mois, les personnes qui ont grandi dans le quartier sont invitées à raconter ce qu’elles ont vécu sur des thèmes variables comme le sport, le commerce, les tavernes, les turpitudes d’un curé mémorable ou les rivalités entre les paroisses. Ces conversations sont enregistrées et serviront à monter de nouvelles expositions tirant profit de ce précieux patrimoine immatériel. Le Muséoparc prépare ainsi l’avenir par la mise en valeur du passé.